Comment apprendre à valoriser votre travail ?
Il est rare de se sentir à 100% en confiance lorsqu’il s’agit de son travail et de ses performances. On a généralement plutôt tendance à douter de nous-même. Et lorsqu’on doute de ses capacités, on a nécessairement plus de mal à les valoriser auprès de sa hiérarchie.
Pourtant, savoir valoriser son travail est essentiel ! Non seulement c’est un moyen de mieux se connaitre, puis le cas échéant de s’améliorer, mais c’est également une bonne façon d’obtenir une promotion et faire avancer sa carrière.
Car soyons réalistes : nos efforts, nos contributions et notre investissement ne sont pas toujours reconnus à leur juste valeur.
Dès lors, et d’autant plus si l’on est timide et peu à l’aise avec le sujet, comment apprendre à promouvoir de façon effective votre travail et vos réalisations sans tomber dans le “self branding”, voire l’arrogance ; en somme, sans avoir l’air prétentieux.se ?
Quels sont les critères de valorisation de votre travail ?
C’est bien là toute la question ! Car si certains métiers – Commercial, Business Développeur Web, Traffic Manager, etc. – ont généralement des objectifs chiffrés (qui ne sont qu’une partie des critères, certes, mais qui ont l’avantage d’être concrets), un grand nombre d’emplois peuvent s’exercer sans cette dimension.
Si les indicateurs de performance qui déterminent le succès de votre poste ne sont pas clairs ou quasiment inexistants, comment savoir – vraiment – si vous faites du bon travail ? Et puis, comment déterminer et mesurer réellement votre impact ? Par exemple, si vous travaillez au département marketing et que l’équipe se voit assigner des objectifs communs, comment mesurer vos propres performances et démontrer en quoi votre contribution a permis – ou non – de les atteindre ? Idem si vous êtes à la tête d’une équipe : oui, celle-ci est performante, mais comment mesurer VOTRE impact ? C’est loin d’être évident !
De fait, beaucoup de collaborateurs finissent par se tourner vers deux stratégies : soit vers ce qu’ils ou elles pensent être la seule façon d’avoir l’air productif et utile, soit ce qu’on appelle trivialement “brasser du vent” et en faire trop, soit travailler (très) dur, sans faire de vagues, en espérant un peu naïvement que cela finira par se voir et être reconnu.
Or votre travail ne parle pas de lui tout seul !
Apprenez à le valoriser, humblement, justement mais avec aplomb.
#1 Stop au syndrome de l’imposteur
Plus présent chez les femmes que les hommes, c’est l’un des freins principaux à la capacité de valoriser son travail. Si l’on ne pense pas vraiment le mériter, comment le faire valoir ? Cette impression de tromper son entourage professionnel est guère productif puisqu’il entraine de l’anxiété, du stress et accentue le manque de confiance en soi. Difficile de faire son autopromotion de façon juste lorsqu’on a le sentiment que nos actions n’ont rien à voir avec la réussite de nos projets. D’autant qu’elles ont aussi davantage tendance à se sous-estimer que les hommes, lesquels ont plutôt tendance à surestimer leurs capacités.
En prime, les stéréotypes ont encore la vie dure sur les qualités dites “féminines” et “masculines”. Aussi les femmes leaders sont-elles sujettes à ce qu’on nomme le dilemme du “double-bind” ou double-contrainte* : elles sont rarement vues comme compétentes ET sympathiques à la fois.
#2 Apprenez à reconnaitre vos points forts
Vous êtes plutôt un.e expert.e dans votre domaine ou au contraire celui ou celle qui connecte, rassemble, en somme celui ou celle qui fait le pont entre les collaborateurs et dont les qualités interpersonnelles sont indéniables, voire indispensables à l’équilibre de l’équipe/de l’entreprise ?
Qu’il s’agisse de compétences techniques ou de “soft skills”, vous avez des talents ! Tâchez également à identifier vos progrès et vos réalisations de manière précise. Réfléchissez-y, et surtout, prenez un exemple concret pour chacun d’entre eux. Pensez à un projet : quelle a été votre contribution ? Qu’avez-vous fait concrètement pour trouver une solution, améliorer telle ou telle situation ?
#3 N’ayez pas peur d’agir
Votre boss est forcément au courant de tout ce que vous faites ? Non !
Votre hiérarchie se doute forcément que vous avez les yeux sur cette promotion ? Non !
Dans les deux cas, présumer ne sert à rien : il faut dire. Et donc apprendre à dire.
Par exemple, en tenant régulièrement au courant votre supérieur de vos avancements ou de vos réussites, sans forcément attendre que votre boss vous le demande. Saisissez également l’opportunité d’en parler lorsque c’est possible. C’est une façon simple et saine de le ou la garder “up-to-date » ou “dans la boucle”, car bien souvent, il ou elle est déjà bien occupé.e. Ne le/la surchargez pas de mails quotidiens ! A vous de voir ce qui convient le mieux.
Également, si cette promotion ou cette opportunité vous fait de l’œil, il n’y a pas de mal à exprimer votre intérêt. Ce serait dommage qu’elle vous passe sous le nez, n’est-ce pas ?
Enfin, encouragez les autres à faire de même et soutenez-les. Il y a de fortes chances qu’ils fassent ensuite la même chose pour vous, tout simplement.
Plus de confiance en soi, connaissance de vos points forts et contributions à l’équipe : voilà de quoi avoir plus de facilité à valoriser votre travail. De quoi faire avancer votre carrière professionnelle, comme vous le désirez, en toute légitimité.
Vous savez ce qu’il vous reste à faire mais vous avez du mal à communiquer avec les autres ? Lisez notre article sur les 7 étapes pour développer son sens du relationnel.
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Sources
* Catalyst.org https://www.catalyst.org/wp-content/uploads/2019/01/double_bind_french_letter.pdf
